Mobilité résidentielle

Contenu La mobilité résidentielle se révèle être un phénomène fortement dépendant de la conjoncture économique, avec des causes et effets différents selon les périodes. Dans les années 1970, les périodes de crise économique se sont ainsi traduites par une plus forte mobilité des travailleurs, mais les dernières études montrent une tendance inverse aujourd'hui (https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/2018-rapport-synthese ). On remarque plutôt une immobilité accrue des individus, l?instabilité généralisée du marché du travail aurait pour conséquence de « fixer » les individus, du fait d?une diminution de leurs revenus ou de l?incertitude quant à leur pérennité.
Depuis un demi-siècle, les mobilités résidentielles ont profondément reconfiguré les dynamiques territoriales françaises et ont structuré les contrastes actuels du territoire. Il y a cinquante ans, cela se traduisait surtout un exode rural. Aujourd'hui, le contraste urbain/rural est beaucoup moins prononcé et la France est principalement marquée par l?opposition entre des régions attractives au Sud et à l?Ouest, et des régions du quart Nord-Est qui perdent plus d?habitants qu?elles n?en gagnent au jeu des mobilités résidentielles. Ainsi, la région Nouvelle-Aquitaine gagne aujourd?hui quatre fois plus d?habitants par an qu?au début de la décennie 1970, les Pays de la Loire et la Bretagne trois fois plus et l?Occitanie deux fois plus (en tenant uniquement compte du solde migratoire et non du solde naturel). On observe en parallèle une diminution rapide de la balance migratoire de la région Provence Alpes Côte d?Azur, à qui les mobilités résidentielles interrégionales font désormais gagner chaque année huit fois moins d?habitants qu?il y a un demi-siècle.
Après un mouvement de périurbanisation très prononcé dans les années 1970 (forte croissance des couronnes des pôles urbains de toute taille), ce sont l?ensemble des espaces situés en dehors des pôles urbains qui connaissent désormais la plus forte croissance migratoire. Ainsi, les espaces ruraux, qui étaient les plus déficitaires au jeu des mobilités résidentielles il y a cinquante ans, étaient, dans les années 2000, en passe de devenir ceux qui y gagnaient le plus. Mais la récente baisse de la mobilité résidentielle a infléchi la croissance migratoire dans tous les types d?espaces. Les tendances migratoires des différentes catégories d?espaces s?homogénéisent et les disparités territoriales locales diminuent.
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